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Le monde de G
4 mai 2014

SHOKUZAI celles qui avaient assisté à l'innommable

Encore une très belle découverte cinéma durant ces vacances (pluvieuses) de printemps! "Shokuzai", film japonais de Kiyoshi Kurosawa (2013), d'une durée de 4h15! 

 

SHOKUZAI

 

A l'origine, en effet, c'était pensé pour être une série en 5 épisodes. C'est finalement un dyptique, la première partie "Celles qui voulaient se souvenir" dure 1h59 et la deuxième "Celles qui voulaient oublier" 2h28.

Dans la cour d'école d'un paisible village japonais, quatre fillettes sont témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Sous le choc, aucune n’est capable de se souvenir du visage du tueur. Asako, la mère d’Emili, désespérée de le savoir en liberté, convie les quatre enfants chez elle pour les mettre en garde : si elles ne s’en rappellent pas, elles devront faire pénitence toute leur vie. Quinze ans après, que sont-elles devenues ? Sae et Maki veulent se souvenir. Akiko et Yuka veulent oublier. Et la mère d’Emili, que cherche-t-elle encore après tout ce temps ?

C'est troublant comme l'on ne peut s'empêcher de penser à "Twin Peaks"! Sûrement à cause de l'énigme du meurtre de la petite fille mais surtout à cause de l'étrangeté qui règne dans le film, presque du fantastique. Les cinq épisodes initiaux sont construits autour de chacune des petites filles témoins et enfin d'Asako, la mère, que je n'oublierai pas de sitôt: mère brisée, mère mystérieuse, toujours tellement belle et inflexible. Elle "tient" les quatre jeunes filles et m'a fait penser à la méchante fée qui a maudit la princesse. L'actrice, Kyoko Koizumi,est remarquable.

L'histoire de Sae est celle qui m'a le plus transportée mais comment ne pas être troublée par Maki, l'enseignante championne d'arts martiaux, trop violente pour être honnête. Au passage, collègues profs, vous verrez que les réunions parents/profs, au Japon, ressemblent plus à des actes de contrition publique qu'à des échanges!

20583046

 

J'ai été époustouflée par la beauté des plans, ce qui fait de cette fiction à l'origine, prévue pour la télé, un très bel objet cinématographique. Le soin est apporté aux détails, aux vêtements, aux attitudes. Ma petite nuance dans cet éloge, c'est la fin qui se tire en longueur (40 dernières minutes) et qui me paraît plutôt superflue.

NB Pour une autre série traitant du meurtre d'un enfant et de son élucidation, regardez l'excellent "Broadchurch" si ce n'est déjà fait!

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